Musée des peintres de Barbizon

Salle par salle

Vous trouverez dans cette rubrique le détail des salles du musée.

Rez-de-chaussée

La visite commence par les trois salles du bas qui restituent par les décors d’origines, l’ambiance de l’auberge Ganne telle que l’ont connu les artistes et tous les hôtes de passage en ce milieu du 19ème siècle.

Plusieurs visiteurs de renom, en particulier Félix PIGEORY, Directeur de la Revue des Beaux-Arts, venu à l’auberge en 1854, a laissé une description détaillée des lieux qui en a permis une reconstitution fidèle.

La salle à manger des artistes : première partie

Cette première salle séparée en deux par une cloison de bois était celle où les peintres qui ont fait la célébrité du lieu se réunissaient pour le dîner après une journée de travail au motif dans la forêt, la plaine ou les fermes des environs.

Le visiteur est accueilli dans le premier espace par la fille et le gendre des aubergistes, Victoire GANNE et Joseph-Bernard LUNIOT, dont le peintre belge Xavier de COCK a exécuté le portrait en 1854.

Sont présentés dans cette salle une carte de 1822 permettant de situer le hameau de Barbizon par rapport au village de Chailly-en-Bière et à la forêt de Fontainebleau, ainsi que le registre de police, utilisé de 1848 à 1860, dans lequel sont consignés le nom, l’âge, la profession, ainsi que leurs lieux de provenance et de destination. Ce document atteste ainsi le passage des peintres Théodore ROUSSEAU, Félix ZIEM, Honoré DAUMIER ou celui du sculpteur Antoine BARYE, à l’auberge….

La salle à manger des artistes : deuxième partie

En passant de l’autre côté de la cloison, le visiteur découvre le beau décor de paysages, de fleurs et d’oiseaux réalisé, toujours d’après Félix PIGEORY, par plusieurs peintres dont Théodore ROUSSEAU et Narcisse DIAZ de la PEÑA.

A voir au niveau du mobilier : la grande table autour de laquelle se réunissaient les convives, un buffet bas dont les portes ont été peintes en trompe-l’œil par Antoine VOLLON, ….

L’épicerie

C’est par la porte donnant sur la rue qu’entraient dans l’auberge au 19ème siècle les peintres et les habitués.

La présence du comptoir, d’écrit « empanaché de sacs et de cornets », d’un égouttoir à  bouteilles, d’une étagère murale et d’un buffet rappellent les activités de la « Mère Ganne » dans son auberge-épicerie.

Elle y préparait les repas dans l’âtre de la cheminée et proposait  des chambres à l’étage aux artistes venus peindre sur le motif (comme en témoigne les dessins retrouvés au premier étage).

La salle à manger des officiers

Le nom donné à cette salle rappelle qu’en 1839, à l’occasion de manœuvres militaires qui avaient lieu sur la plaine de Chailly, des officiers sont venus prendre leurs repas à l’auberge Ganne. Peu enclins à se mélanger avec les peintres, ils furent reçus dans une pièce séparée. La table d’hôtes dressée dans la pièce est agrémentée de vaisselle du service dit « Flora » produit par la faïencerie de Creil et Montereau.

A voir les décors sur la cheminée dont les « silhouettes » à la manière de celles d’Herculanum et de Pompéi réalisées par Jean-Léon GÉRÔME et Louis BELLANGER.

Le décor peint couvre les armoires de sujets militaires et de scènes fantaisies. Félix PIGEORY décrit dans cette pièce en 1854 la présence d’un piano qui contribuait d’agrémenter les soirées à l’auberge.

Premier étage

Il était au 19ème siècle occupé par les chambres et les dortoirs des hôtes de l’auberge dont on n’a aucune évocation et relevé. Dans les années 1990, lors de l’aménagement du musée, de nombreuses traces de l’activité des artistes qui exerçaient leur talent directement sur les murs de leurs chambres, ont été mises à jour.

Première chambre des artistes

La salle située à gauche présente de nombreux dessins et peintures réalisés directement sur le plâtre, à découvrir.

Plus particulièrement : un médaillon signé par Henry SCHEFFER représentant un buste de femme, une silhouette caricaturale d’un peintre, une bouteille dont l’ombre est projetée sur le mur, une silhouette de peintre avec son attirail, celle d’un garde-chasse avec sa trompe accrochée au bras et couvert d’une casserole renversée, un chien de chasse flairant une piste, un paysage qui paraît être une vue de Barbizon ….

Première salle cloisonnée

Dans cette pièce aujourd’hui séparée en trois par des cloisons transversales est présentée la collection de peintures du musée des Peintres de Barbizon, musée labellisé « musée de France ».

Le thème abordé : La forêt de Fontainebleau est une des sources d’inspiration pour la plupart des artistes qui ont séjourné à l’auberge Ganne ou se sont installés à demeure à Barbizon au 19ème siècle, comme Jean-François MILLET ou Théodore ROUSSEAU. Le tableau de Camille COROT « Détail de tronc d’arbre en forêt » est la première œuvre réalisée en forêt de Fontainebleau en 1822, celles de Théodore ROUSSEAU « Le Pavé de Chailly » et de Narcisse DIAZ de la PEÑA « Paysage » viennent souligner la fascination des peintres pour cette forêt.

Des œuvres d’artistes tels que Jules COIGNET, Félix ZIEM, François ORTMANS, ou Antoine BARYE montrent toute la richesse de la colonie artistique de Barbizon entre 1820 et 1870 environ.

Deuxième salle cloisonnée

La deuxième salle présente " des vues de village"] à Barbizon  à  cette époque. Le tableau de Georges GASSIES représentant « La Maison de Théodore Rousseau », « les chaumières » de Théodore ROUSSEAU, « la ferme » de Ferdinand CHAIGNEAU montrent le Barbizon d’antan.

Et évoque la vie des paysans et des paysannes

Jean-François Millet avec « La Couseuse », dépôt du musée d’Orsay, Ferdinand CHAIGNEAU et son « Portrait du père Chicorée » et sa « Bergère sous la pluie » laissent un témoignage vivant des habitants du hameau de Barbizon.

 

Troisième salle cloisonnée

Le thème est celui des « Animaux » et des « paysages de plaine» réalisés du côté de la plaine de Chailly, « Les roches Moreau » de George Gassies, nous présente cette grande plaine au coucher du soleil et après la pluie. On trouve également dans cette salle des peintures animalières comme : « chiens de chasse » d’Olivier de Penne ou « les chiens » de Constant Troyon

Dans le couloir

Nous avons souhaité présenter quelques œuvres ayant fait l’objet d’une récente donation.

Il convient de rappeler les différentes méthodes d’acquisition pour un musée. A savoir : les achats, les legs, les donations. Il était important de remercier les donateurs en présentant quelques œuvres ayant fait l’objet d’un don récent au musée

Petite chambre des artistes

Située au-dessus du porche qui dessert la cour de l’auberge et surélevée de quelques marches, cette pièce, séparée par une cloison de planches, montre elle aussi de nombreux dessins, peintures et gravures réalisés sur le plâtre et le bois par des artistes pour la plupart anonymes.

Certaines figures du peintre Thomas COUTURE qui séjourna à l’auberge en août 1849.

On distingue en particulier des personnages sur une bascule, une course d’ânes, plusieurs modèles nus représentés sous une forme caricaturale, une tête de femme penchée de face, la Louve romaine, Jules César devant un ennemi agenouillé.

Deux caricatures d’ecclésiastiques rappellent « Le curé du village et le curé du château » de Marius MICHEL exposés dans la salle à manger des artistes au rez-de-chaussée.

Salle des grandes peintures

Ils témoignent de l’ambition des peintres paysagistes de la fin du 19ème siècle de donner à ce genre pictural sa pleine dimension et de le confronter aux peintures d’histoire ou de sujets religieux auxquelles étaient traditionnellement réservées les toiles de grandes dimensions.

Cette salle présente sur ces cimaises une sélection de tableaux avec un accrochage plus dense qui évoque ce qui se faisait au 19ème siècle, avec des œuvres couvrant presque la totalité des murs. Vous y découvrirez entre-autre Eugène LAVEILLE, Charles JACQUE, Narcisse DIAZ, Antoine BARYE, Alexandre DEFAUX…

Des bronzes de  Rosa BONHEUR, attestent d’une production animalière et artistique proche de Barbizon.

L’enseigne de l’auberge Siron, dite également « Hôtel de l’exposition » témoigne de la multiplication des lieux d’hébergement à Barbizon dès la seconde moitié du 19e siècle, en raison de la notoriété du « village des peintres » qui suscita un important développement touristique qui perdure encore de nos jours.

En terminant, la photographie, les cartes postales, l’affiche ouvrent sur le développement du tourisme avec Barbizon et sa forêt toujours aussi captivante.