Peinture, Artiste, Collections
De nouvelles acquisitions pour un musée vivant !

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Ce tableau de Théodore Rousseau, a été acquis par préemption en vente publique chez Osenat à Fontainebleau. Cet achat permet de compléter le fonds consacré à cet artiste majeur pour le renouveau de la peinture de paysage au XIXe siècle et figure essentielle de la colonie d’artistes de Barbizon. Il rejoint ainsi quelques peintures, dont le spectaculaire Pavé de Chailly, plusieurs dessins et eaux-fortes, des interprétations en héliogravures enfin. Dépeignant un site situé à proximité de Barbizon, quelques kilomètres plus au sud, en lisière de la forêt de Fontainebleau, l’œuvre est très représentative de l’art de Rousseau :
- refus de la grande tradition du paysage historique au profit d’une transcription d’une nature « naturelle »,
- refus du récit narratif au bénéfice de motifs a priori banals,
- style « non fini »,
- technique mixte entre dessin et peinture mêlant fins glacis, tracés à l’huile et forts empâtements.
À la suite d’une étude menée au Centre de recherche et de restauration des Musées de France et après son exposition au printemps prochain à l’atelier Rousseau, l’œuvre sera restaurée avant de regagner les cimaises de l’auberge Ganne.
Le musée souhaite dorénavant faire place à des artistes contemporains qui interrogent à leur tour la représentation de la vie paysanne, des animaux et du paysage, et soulignent le lien évident entre les problématiques, esthétiques et sociétales, qui animaient les artistes venus à Barbizon au XIXe siècle et les enjeux les plus contemporains, climatiques notamment. C’est pourquoi ont été acquis, par un échange de dons et achats, sept clichés de la forêt réalisés par Claire Tenu entre 2021 et 2022 dans le cadre de l’Observatoire photographique des paysages du massif forestier de Fontainebleau commandé par l’ONF en 2020. Un souvenir bienvenu de l’exposition « La forêt que nous voyons » conçue par l’artiste durant l’été 2023 à Barbizon au sein de laquelle les photographies contemporaines, nourries de références distanciées au romantisme, au symbolisme et au naturalisme, dialoguaient de manière inédite et singulière avec les œuvres du XIXe siècle.

Enfin le musée a reçu en don un exemplaire du Journal amusant paru le 18 septembre 1875 et comprenant une trentaine de dessins satiriques de Georges Lafosse. Où l’on se moque, gentiment, des peintres venus travailler sur le motif en forêt de Fontainebleau.