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Retour sur la conférence "La question du Salon pour Théodore Rousseau et la notion de « refusé »"
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Le charme qu’il sait mettre dans ce lambeau arraché à la planète (...)
Le jeudi 5 décembre dernier, c'était au tour de Servane Dargnies de Vitry, conservatrice peinture au musée d’Orsay à Paris et commissaire de l’exposition « Théodore Rousseau, la voix de la forêt » au musée du Petit- Palais de Paris au printemps dernier, d'assurer une conférence à Barbizon à propos du Salon et de la notion de "refusé".
Devant un auditoire attentif installé à l'hôtel culturel "L'Esquisse", Servane Dargnies de Vitry est revenue sur l'histoire du Salon, cet événement parisien annuel qui faisait et défaisait les réputations des artistes au XIXème siècle. Les oeuvres qu'ils y envoyaient étaient soumises à un jury qui les admettait ou les refusait. Avant Manet, avant Courbet, Théodore Rousseau fut le premier "grand refusé" d'envergure au Salon.
A travers cette conférence, l'intervenante a pu mettre en évidence les raisons expliquant le refus systématique des oeuvres de Théodore Rousseau au Salon entre 1836 et la Révolution de 1848, en lien avec la hiérarchie des genres, le choix des sujets et la question du fini.
Elle a également mis en exergue les enjeux stratégiques et politiques sous-tendant la controverse autour des peintures de l'artiste, et la fabrication d'un véritable mythe de Théodore Rousseau, savamment orchestré par le critique Théophile Thoré.
Enfin la conférence s'est terminée sur la question du Salon sous Napoléon III, lorsque suite à un complet retournement Théodore Rousseau devient lui-même membre du jury au Salon officiel, tandis qu'émerge le célèbre "Salon des Refusés". Le Salon officiel, de plus en plus contesté, disparaîtra en 1881, cédant la place à d'autres types d'expositions.
- "Les artistes et le territoire" par Félicie Faizand de Maupeou, enseignante à l'Université de Nanterre, le 7 novembre
- "Observer, imaginer : dessiner sur le motif" par Marie-Pierre Salé, conservatrice au musée du Louvre, le 28 novembre
- "Du non fini à l'impression, naissance d'une nouvelle peinture" par Isolde Pludermacher, conservatrice au musée d'Orsay, le 12 décembre