art
Retour sur la conférence "les artistes et le territoire"
Date de publication de la page et auteur de publication
Créé le:
C'est à Fontainebleau qu'on est "adoubé" comme peintre paysagiste : c'est le lieu où il faut être.
C'est avec cette interrogation empruntée à Vincent Pomarède, que Félicie Faizand de Maupeou, chercheuse à l'Université de Nanterre et spécialiste de l'histoire de l'Impressionnisme, a introduit sa conférence explorant les filiations entre "École de Barbizon" et impressionnisme.
Devant un public attentif dans l'auditorium des archives départementales à Dammarie-les-lys, l'intervenante a pu expliquer comment la sortie des peintres paysagistes hors de l'atelier correspondait à une quête esthétique, indissociable d'aspects matériels tels que l'invention du train, induisant une révolution du regard à travers la notion de vitesse et de rapidité, et de celle du tube de couleur et autres accessoires portatifs.
L'originalité de cette conférence tenait au point de vue adopté par Félicie de Maupeou, celui de la cartographie : que vont peindre les paysagistes, et où vont-ils peindre ? Grâce à des cartes et à la lumière de chiffres précis sur les déplacements des artistes, elle a ainsi pu mettre en évidence une géographie tripartite, entre Paris, forêt de Fontainebleau et boucles de la Seine, avec un déplacement progressif de l'est vers l'ouest, correspondant non seulement à une mutation des enjeux esthétiques mais aussi à de nouvelles stratégies socio-économiques.
Le cycle se poursuit avec trois autres conférences :
- "Observer, imaginer : dessiner sur le motif" par Marie-Pierre Salé, conservatrice au musée du Louvre, le 28 novembre à 18h30
- "La question du Salon pour Théodore Rousseau et la notion de "refusé" par Servane Dargnies de Vitry, conservatrice au musée d'Orsay, le 5 décembre à 18h30
- "Du non fini à l'impression, naissance d'une nouvelle peinture" par Isolde Pludermacher, conservatrice au musée d'Orsay, le 12 décembre à 18h30